Dans le cadre du programme Résidence en arts autochtones, soutenu par le Conseil des arts de Montréal, l’USINE C a le plaisir d’accueillir en résidence Caroline Monnet, pour une recherche en création vidéo pour sa prochaine œuvre Années folles.
« Les matriarches jouent un rôle important dans ma vie. Ma démarche artistique, initialement issue d'un désir d'expression et de définition de soi, s'est muée en une réflexion sociologique sur les puissances coloniales. Le corps féminin colonisé est doublement menacé. Il est soumis à la fois au regard colonial et au regard masculin. J'aime m'approprier les tropes et les attitudes de l'histoire de l'art européenne afin de contrer une représentation négative et stéréotypée. L'idée est de mettre en évidence le sentiment émergent de pouvoir et d'autodétermination qui place les femmes autochtones au premier plan des discussions dominantes dans la société canadienne. C'est pourquoi je me tourne vers les mouvements d’expressions présents dans les années folles comme cadre pour créer ma prochaine œuvre vidéo. Reconnue comme une ère de dynamisme social, artistique et culturel, les années folles ont été aussi une période de prospérité économique avec un avantage culturel distinctif. Je crois qu'en tant qu'artistes autochtones, nous sommes arrivés à un lieu de liberté d'expression artistique et où nous nous infiltrons dans toutes les sphères de la société. Cette œuvre cinématographique tissera poésie, danse et son dans un acte d'émancipation totale. »
Caroline Monnet
Dans le cadre du programme Résidence en arts autochtones, soutenu par le Conseil des arts de Montréal
Née d’une mère anishinaabe et d’un père français, Caroline Monnet est originaire de l’Outaouais au Québec, elle est actuellement basée à Montréal. Depuis la fin de ses études à l’Université d’Ottawa et à l’Université de Grenade en Espagne, elle fait carrière en arts visuels et en cinéma. Son travail est régulièrement présenté à l’échelle internationale et fait partie de prestigieuses collections muséales, privées et d’entreprises. Monnet est connue pour son travail minimaliste, bien que chargé d’émotions, qui utilise des matériaux industriels et combine les vocabulaires des cultures visuelles populaire et traditionnelle aux tropes de l’abstraction moderniste afin de créer des formes hybrides singulières.
Elle est représentée par la galerie Blouin Division.