Où souhaitez-vous
partager cette page?

La douleur

Marguerite Duras + Patrice Chéreau + Thierry Thieû Niang + Dominique Blanc
Théâtre
Tarifs
Régulier 48 $
aîné.e.s 44 $
Réduit 40 $
Représentations

- Une discussion avec le public aura lieu après la représentation du samedi 9 mars. 

Avec Dominique Blanc, animée par Angela Konrad



- Une séance de dédicace aura lieu après la représentation du dimanche 10 mars. 

Avec Dominique Blanc pour son ouvrage Chantiers, Je


(Actes Sud-Papiers, Le temps du théâtre, Août, 2023, 176 pages)


Dominique Blanc a reçu le Molière de la meilleure comédienne en 2010 pour LA DOULEUR !

Il y a quinze ans, Patrice Chéreau s’emparait de cette œuvre poignante avec la complicité de Thierry Thieû Niang, et la confiait à nulle autre que l’actrice Dominique Blanc. Depuis, cette fascinante interprète de la Comédie-Française, couronnée de multiples César, poursuit une tournée aux quatre coins du monde avec ce rôle qui lui a valu le Molière de la meilleure comédienne. Avec une virtuosité renversante, elle fait résonner jusque dans ses silences et ses soupirs l'intensité de l’écriture durassienne relatant une période cauchemardesque de l’humanité.

Marguerite Duras a vécu la seconde guerre mondiale en attente de son mari déporté,le poète et résistant Robert Antelme. Lucide et désespérée, elle consigne dans ses carnets l’absurdité de ces années d’attente éprouvante chargée d’angoisse et de menaces. Au printemps 1945, alors que la joie de la Libération explose partout, la guerre continue de gronder en elle, encore incertaine de revoir un jour Robert Antelme vivant, de retour des camps. Ses extraits de journal, réunis sous le titre La Douleur, constituent l’un des récits autobiographiques les plus troublants et les plus poignants de la littérature d’après-guerre.


Consultez le programme de soirée

Crédits

Texte Marguerite Duras

Interprète Dominique Blanc, sociétaire de la Comédie-Française

Reprise de la mise en scène Patrice Chéreau & Thierry Thieû Niang

Création lumière Gilles Bottachi

Répétitrice Leïla Muse

Régie lumière Cécile Giovansili Vissière

Régie son Bertrand Lechat

Régie générale Paul Besnard


Le texte de Marguerite Duras La Douleur est publié chez P.O.L


Avec le soutien du fonds de dotation Agnès B.

Dominique Blanc

Dominique Blanc se forme au cours Florent. Elle intègre la première Classe Libre de l’école et étudie notamment auprès de Pierre Romans. En 1981, Patrice Chéreau lui offre un rôle dans Peer Gynt d’Ibsen, qui marque le début d’une collaboration fructueuse, au cinéma – La Reine Margot et Ceux qui m’aiment prendront le train, pour lequel elle reçoit le César de la meilleure actrice dans un second rôle –, comme au théâtre – Les Paravents de Jean Genet, Phèdre de Racine et La Douleur de Marguerite Duras qui lui vaut le Molière de la meilleure comédienne en 2010.

Au théâtre, Dominique Blanc joue entre autres sous la direction de Luc Bondy (Terre étrangère), Jean-Pierre Vincent (Le Mariage de Figaro, Woyzeck), Antoine Vitez (Le Misanthrope, Anacaona), Deborah Warner (Une maison de poupée d’Ibsen, Molière de la meilleure comédienne pour son rôle de Nora Helmer), Marc Paquien, Bruno Bayen et Christine Letailleur (Les Liaisons dangereuses de Laclos, Molière de la meilleure comédienne en 2016 pour son rôle de Madame de Merteuil).

Elle poursuit en parallèle une carrière tout aussi prolifique au cinéma aux côtés de réalisateurs tels que Claude Chabrol, Régis Wargnier (Indochine, César de la meilleure actrice dans un second rôle), Claude Sautet, Louis Malle (Milou en mai, César de la meilleure actrice dans un second rôle), Michel Piccoli, James Ivory, Lucas Belvaux – qui la dirige dans sa trilogie Un couple épatant, Cavale et Après la vie, sortie en 2003 –, Rock Stephanik (Stand by, César de la meilleure actrice en 2001), Pierre Trividic et Pierre Mario Bernard (L’Autre, prix d’interprétation féminine du Festival de Venise en 2008).

À l’opéra, elle se produit, comme récitante, dans Perséphone de Stravinski par Peter Sellars et dans La Flûte enchantée de Mozart dirigée par Marc Minkowski et mise en scène par La Fura dels Baus.

Dominique Blanc travaille régulièrement pour la télévision, notamment avec Nina Companeez (L’Allée du Roi, À la recherche du temps perdu...), Claire Devers (La voleuse de Saint-Lubin) ou Jacques Fansten (Sur quel pied danser ?).

Elle entre à la Comédie-Française en tant que pensionnaire le 19 mars 2016, et en devient la 538e sociétaire le 1er janvier 2021. Elle y est Agrippine dans Britannicus de Racine pour Stéphane Braunschweig, Maria Vassilievna Voinitzkaia dans Vania (d’après Oncle Vania) de Tchekhov pour Julie Deliquet, la Marquise dans Le Petit-Maître corrigé de Marivaux pour Clément Hervieu-Léger, retrouve Deborah Warner pour Le Testament de Marie de Colm Tóibín à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, elle est B dans Poussière de et mis en scène par Lars Norén et Helena Ekdhal dans Fanny et Alexandre d'Ingmar Bergman par Julie Deliquet. Elle joue la Marquise de Villeparisis dans Le Côté de Guermantes d'après Marcel Proust, mis en scène par Christophe Honoré au Théâtre Marigny. Son interprétation de différents rôles dans Angels in America de Tony Kushner mis en scène par Arnaud Desplechin Salle Richelieu lui vaut le Molière de la comédienne dans un second rôle en 2020.

Dominique Blanc est officier de la Légion d’honneur et commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres.

Marguerite Duras

De son vrai nom Marguerite Donnadieu, Marguerite Duras est née le 4 avril 1914 à Saïgon, alors en Indochine française, d’une mère institutrice et d’un père professeur de mathématiques qui meurt en 1921. Elle s’installe en France en 1932, épouse Robert Antelme en 1939, et publie son premier roman, Les Impudents, en 1943, sous le pseudonyme de Marguerite Duras. Résistante pendant la guerre, communiste jusqu’en 1950, participante active à Mai 68, c’est une femme profondément engagée dans les combats de son temps, passionnée, volontiers provocante, et avec aussi ses zones d’ombres.


Elle est un temps rattachée au mouvement du Nouveau Roman, même si son écriture demeure très singulière, de par sa musique faite de répétitions et de phrases déstructurées, de trivialité et de lyrisme mêlés. Les thèmes récurrents de ses romans se dégagent très tôt : l’attente, l’amour, l’écriture, la folie, la sexualité féminine, l’alcool, notamment dans Moderato cantabile (1958), Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), Le Vice-Consul (1966). Elle écrit aussi pour le théâtre et pour le cinéma. Dans tous ces domaines c’est une créatrice novatrice, et de ce fait souvent controversée. Elle rencontre assez tardivement un immense succès mondial, qui fait d’elle l’un des écrivains vivants les plus lus, avec L’Amant, Prix Goncourt en 1984. Elle est morte à Paris le 3 mars 1996.


Marguerite Duras est aujourd’hui reconnue comme un des auteurs majeurs du 20e siècle, et fait l’objet de nombreuses études en France comme à l’étranger. 



Biographie issue du site internet de la BnF (Bibliothèque Nationale de France)

 

Patrice Chéreau

Patrice Chéreau (1944-2013) est un metteur en scène de théâtre et d’opéra, réalisateur, producteur de cinéma et acteur français. Il réalise des films acclamés, dont L’Homme blessé (1983) et La Reine Margot (1994) avec Isabelle Adjani et Dominique Blanc. Son héritage artistique demeure un pilier de la culture française et européenne, marquant par son éclectisme et sa profondeur.

Thierry Thieû Niang

Metteur en scène, danseur et chorégraphe, Thierry Thieû Niang est reconnu pour ses créations originales. Lauréat de nombreux prix, ses travaux ont été présenté dans des lieux prestigieux tels que la Philharmonie de Paris, la Maison de la Danse à Lyon, ainsi qu’à l’étranger, notamment à Rio de Janeiro et à New York.

Revue de presse

« Dominique Blanc porte les mots de Marguerite Duras avec une fluidité et une intensité sans pareil. Elle nous happe dès la première minute pour ne pas nous lâcher jusqu’à la dernière scène, brutale, qui laisse sans voix. » 

- France Info


« La Douleur à vie. Depuis novembre 2008, Dominique Blanc poursuit une tournée sans fin avec La Douleur, monologue sur la déportation de Marguerite Duras. Un rôle qui lui a valu un Molière et qu’elle ne veut plus quitter.

- Libération


« La tension entre la sobriété du dispositif scénique et l’intensité de la parole scintille en nous. (...) Nous cheminons dans le vertige du texte avec une confiance aveugle en Dominique Blanc, puissante comédienne. (...) La plume de Marguerite est comme à son habitude, rude, rêche et bouleversante. De cette plume elle dissèque une attente, un amour qui meurt, une douleur. Et Dominique Blanc vit le texte, incarne le trouble, légitime le geste littéraire. Elle est lumineuse. » 

- Toute la culture


« C’est une des plus grandes actrices de notre époque qui évolue sur le plateau, et elle nous offre une belle leçon de théâtre et de vie, d’engagement total pour un texte qu’elle défend bec et ongles, ici, et ailleurs dans le monde tant le propos devient, sous la plume impétueuse de Marguerite Duras, universel. » 

- L’Humanité

  • 1h10
  • Salle 1

Suggestions pour vous