Tarifs |
Tarif unique
10 $
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Représentations
SALLE 2 | 1H
EN FRANÇAIS |
20 octobre 2025 - 19 h 00
23 février 2026 - 19 h 00
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Fruit d’une collaboration entre la revue culturelle Spirale et l’USINE C, ce programme radiophonique enregistré devant public vise à croiser des perspectives multiples sur des enjeux actuels qui concernent de près la création artistique, sa réception et ses perceptions.
Les soirées présentées à l’USINE C sont l’occasion de donner la parole à différent.e.s intervenant.es engagé.es dans la vie intellectuelle et culturelle afin de produire un discours critique « vivant », en présence d’un public interpellé par une diversité de postures et la nécessité de dépasser la polarisation des débats. Chaque séance, d’une durée d’une heure, approfondit un sujet précis tout en donnant une extension aux créations et aux publications que nous réalisons.
Les épisodes sont rendus accessibles par la suite sous forme de balados sur les sites Web de Spirale et de l’USINE C, ainsi que sur les plateformes de diffusion.
L’épuisement est au cœur de l’économie contemporaine de la danse. Alors même que les moyens financiers de ce secteur artistique s’épuisent gravement, une abondance de chorégraphies mettent en scène l’exténuation des corps dansants. Comment penser cette réalité paradoxale au-delà des seules considérations sociologiques ? Quels sens ces formes chorégraphiques de l’épuisement revêtent-elles aujourd’hui ? De quelles logiques économiques participent-elles et quels systèmes d’échanges alternatifs permettent-elles d’imaginer ? Ces déferlantes énergétiques semblent nous livrer des indices sur notre rapport à la fatigue et au don de soi dans l’économie productiviste. Peut-on opposer à cette fatigue, commandée par l’impératif de rendement, une fatigue souveraine fondée sur la dépense improductive ? La fatigue peut-elle devenir un moyen de résistance ? Ou faut-il plutôt miser sur la réserve, hésiter, ne rien produire ?
Organisée à l’occasion de la parution d’un numéro de Spirale intitulé « Danse et dépense », cette table ronde propose d’explorer la tension qui prend forme entre un art de la pure perte et un art de la décroissance.
À quoi le public consent-il lorsqu’il prend place dans une salle de spectacle ? La réponse à cette question paraît de moins en moins évidente lorsque les règles esthétiques qui régissent les attitudes spectatorielles se confondent avec les lois sociales et juridiques, au point de les pervertir ou d’en révéler la violence intrinsèque. Foncièrement ambiguë, l’expérience des spectateur.ice.s devient elle-même le théâtre de profonds dilemmes moraux et éthiques, voire politiques : que doit-on tolérer, sur scène comme dans la vie ? Faut-il réagir à ce qui se produit injustement devant nos yeux ? Jusqu’à quel point doit-on jouer le jeu et à quel moment doit-on prendre parti, intervenir, protester ou même quitter la salle ?
En amont de la présentation du spectacle BROS de Romeo Castellucci, il s’agit de réfléchir à l’ébranlement des conditions spectatorielles face aux œuvres qui traitent de sujets clivants et controversés, nous invitant à concevoir le théâtre comme une antichambre, un prolongement ou un tribunal du monde réel.